vendredi 16 août 2013

Caravanes de touristes sous surveillance












> Samedi 27 juillet. Tous les rêves que l'on projette sur l'Ouzbékistan, les oasis dans le désert, les cités millénaires, meurent en quelque sorte au contact de ces noms qui auparavant nous transportaient, Khiva, Boukhara, Samarcande. La réalité, c'est un circuit de liberté toute relative, au service d'une dictature qui ne dit pas forcément son nom.

En Ouzbékistan, le désert, en premier maître des lieux, canalise comme avant le voyageur. Venant de l'Ouest et de Karakalpakie, une seule option, la diagonale Khiva, Boukhara, Samarcande, Tachkent. A chaque étape, comme avant le commerçant en son caravansérail, les mêmes figures à la même progression.

Les chemins de traverse se font rares, comme la possibilité de rencontres sincères et décisives. Le contrôle sur le visiteur s'impose, presque total. L'obligation de s'enregistrer chaque jour dans un hôtel met chaque nuit passée dans une famille à la merci de profiteurs qui verront là l'occasion d'un petit marché lucratif. Sans parler des risques encourus pour les hôtes. Un guide ouzbek nous expliquera combien l'Ouzbékistan rêve de démultiplier ses 500 000 touristes annuels. Les autorités demandent à chaque entrée et sortie du territoire une déclaration exhaustive de toutes les monnaies que les voyageurs convoient. Sourient certainement de la différence, restée au pays.

Et pourtant, à Samarcande même, un mur de béton coupe le regard aux abords de l'avenue touristique profondément rénovée menant du Registan, l'ensemble monumental de madrasa symbole de la ville, à la mosquée de Bibi-Khanym. Au-delà s'étend la vieille ville juive où déambulent les locaux dans la poussière. A quelques pas, mais dissimulée.

Photos: Khiva, Topraq-Qala, Boukhara, Samarcande








2 commentaires:

  1. Les murs qui cachent tout à Samarcande sont en effet assez sidérants. L'avenue piétonne qui part du Registan m'avait pour ainsi dire donné l'impression d'être à Disney tellement c'est grotesque. Mais bon, on est tout de même content de voir le Registan, même si c'est assez éloigné du "mythe Samarcande".

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  2. Voilà une description fort réaliste d'un pays qui aurait pourtant tant à offrir mais aveuglé par sa course au tourisme de masse. Dans un sens cela me fait penser à la Birmanie. Ce sont de beaux pays, j'espère qu'ils resterons inchangés tout de même...

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