> Samedi 27 juillet. Tous les rêves que l'on projette sur
l'Ouzbékistan, les oasis dans le désert, les cités millénaires,
meurent en quelque sorte au contact de ces noms qui auparavant nous
transportaient, Khiva, Boukhara, Samarcande. La réalité, c'est un
circuit de liberté toute relative, au service d'une dictature qui ne
dit pas forcément son nom.
En Ouzbékistan, le désert, en premier
maître des lieux, canalise comme avant le voyageur. Venant de
l'Ouest et de Karakalpakie, une seule option, la diagonale Khiva,
Boukhara, Samarcande, Tachkent. A chaque étape, comme avant le
commerçant en son caravansérail, les mêmes figures à la même
progression.
Les chemins de traverse se font rares,
comme la possibilité de rencontres sincères et décisives. Le
contrôle sur le visiteur s'impose, presque total. L'obligation de
s'enregistrer chaque jour dans un hôtel met chaque nuit passée dans
une famille à la merci de profiteurs qui verront là l'occasion d'un
petit marché lucratif. Sans parler des risques encourus pour les
hôtes. Un guide ouzbek nous expliquera combien l'Ouzbékistan rêve
de démultiplier ses 500 000 touristes annuels. Les autorités
demandent à chaque entrée et sortie du territoire une déclaration
exhaustive de toutes les monnaies que les voyageurs convoient.
Sourient certainement de la différence, restée au pays.
Et pourtant, à Samarcande même, un
mur de béton coupe le regard aux abords de l'avenue touristique
profondément rénovée menant du Registan, l'ensemble monumental de
madrasa symbole de la ville, à la mosquée de Bibi-Khanym. Au-delà
s'étend la vieille ville juive où déambulent les locaux dans la
poussière. A quelques pas, mais dissimulée.
Photos: Khiva, Topraq-Qala, Boukhara, Samarcande
Photos: Khiva, Topraq-Qala, Boukhara, Samarcande
Les murs qui cachent tout à Samarcande sont en effet assez sidérants. L'avenue piétonne qui part du Registan m'avait pour ainsi dire donné l'impression d'être à Disney tellement c'est grotesque. Mais bon, on est tout de même content de voir le Registan, même si c'est assez éloigné du "mythe Samarcande".
RépondreSupprimerVoilà une description fort réaliste d'un pays qui aurait pourtant tant à offrir mais aveuglé par sa course au tourisme de masse. Dans un sens cela me fait penser à la Birmanie. Ce sont de beaux pays, j'espère qu'ils resterons inchangés tout de même...
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