> Jeudi 4 avril
L'Italie sans 'gelati'
Premiers pas vers l'étranger. Cette traversée d'Italie nous aura laissé un sentiment confus de devoir encore inventer une part de notre mode de voyage. Comment avoir une emprise sur le temps ? Qui rencontrer et comment ? Sur quoi focaliser notre attention ? Nous avons essayé en vain de trouver des hébergements en couchsurfing dans trois villes de notre trajet ferroviaire, Vérone, Vicenza et Venise, avant de nous rabattre sur des auberges.
La Vénétie sous un printemps
extraordinairement pluvieux et frais n'offre pas aisément son âme
au voyageur. Nous avons déambulé sous le crachin à Vérone, admiré
pourtant Vicenza, la ville chef d'oeuvre de Palladio, et arpenté le
dédale de Venise. Presque en passant. Il nous faudra trouver comment
combler ces interstices, les rendre plus vibrants.
Russes
Il est étonnant que les seules
personnes avec qui nous ayant vraiment échangé en Italie se soient
toutes révélées être russes. A Venise, nous croisons Sasha de
Saint-Pétersbourg, passionnée d'art et en visite pour quelques
jours. Elle est africaniste et prépare à Paris une thèse sur un
dialecte Guinéen assez rare. Romain et elle échangent leurs
souvenirs de Mamou. A Trieste, nous passons une nuit chez Serguey et
Anna, en même temps que Joaco, un argentin lui aussi de passage.
Venus de Moscou préparer eux aussi une thèse, ils dégagent une
véritable passion pour leur discipline, la neuroscience.
Trieste-Piran
Trieste, rendue à l'Italie en 1918,
est-elle une ville italienne ? L'a-t-elle jamais réellement
été ? Ici, nous sentons bien plus l'atmosphère des Habsbourg
que la dolce vita. Les rues en damier régulier nous écrasent de
leurs bâtiments à l'allure viennoise.
Première infidélité au train, nous
traversons la frontière vers la Slovénie en bus. Trieste enclavée
en territoire slovène est aisément reliée à son voisin. Nous
avons un rendez-vous chez des slovènes dans un petit village perdu
dans les forêts mais en route nous nous offrons quelques heures sur
la côte slovène, à Piran.
Photos : Vérone, Vicenza, Venise, Burano, Trieste, Piran
Photos : Vérone, Vicenza, Venise, Burano, Trieste, Piran
Un coucou venu de France ! La Slovénie est-elle toujours aussi verte ?
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