> Jeudi 17 octobre. Pour rallier Taïwan, il nous faut
emprunter un bateau militaire, chargé de ces conscrits bruyants du
bonheur du foyer bientôt retrouvé et quelques peu nostalgiques de
ces bonnes heures partagées entre copains.
Beaucoup, comme Romain, ont la nausée
de la traversée. D'autres dorment pour conjurer le sort. Certains
sont pendus à leur smartphone où s'agite une petite figurine rose
« Hello Kitty ».
Comment perçoivent-ils les combats de
leurs grands-parents ces jeunes hommes, souvent enfants uniques,
choyés par leurs parents, enfants du matérialisme, cette génération
« fraise » tellement de son temps ?
Comment se définit-on quand on est né
d'un pays qui n'existe pas et dont la moindre tentative de
déclaration d'indépendance serait immédiatement le déclencheur
d'une invasion chinoise ?
Photos : détroit de Taïwan
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